Youpi c’est bientôt l’été. C’est éblouissant, c’est chaud, c’est gigantesque, on va être obligé de faire plein de trucs thaumaturgiques comme entrer dans l’extérieur pour se promener, aller au parc (ha le parc, sujet inépuisable dans lequel je n’ai toujours pas puisé), sentir l’absence de vent dégouliner sur nos cheveux, perdre un quintal parce qu’on est grosse et se couvrir les bras parce qu’on est moche.
J’adore l’été. L’été, c’est une affaire de sueur et de mode (cf ci-dessus).
Et la mode, la tout de suite, c’est ce qui me mange l’estomac.
Si je suis régulièrement confrontée aux divers délires vestimentaires à destination des enfants via le prisme de Madame Budum, je ne suis pas non plus aveugle quand je déambule seule dans les rayons des gss et autres boutiques dans l’air brûlant du temps ( mais bien sûr, elles ne sont pas toutes comme ça, pas vrai ? )

Déambulons donc. Hop, rayon tenues de jour. Non mais déjà, c’est quoi toutes ces fringues couleurs pastels qui se lavent à 30 ° ? Je n’ai rien contre toutes ces jolies toilettes sophistiquées, rien contre le pastel et encore rien contre les tissus délicats , bien au contraire j’en suis absolument consommatrice et en offre par palettes. En revanche, toujours la même chose, c’est le déséquilibre entre les textiles filles et garçons qui me laisse coite. Bébée fille vomirait-elle moins ses purettes de carottes de fille que bébé garçon ? A moins qu’elle ne le fasse avec plus de grâce et de talent, c’est à dire par un unique rejet délicat à destination directe des ordures ménagères ? De leur côté, les p’tits gars sont condamnés à se liquéfier sous le col de leur petit polo jacquard top fashion petit homme à son papa. Personnellement je vote pour la combi ou la robe légère pour tout le monde mais visiblement, on préfère le chouchou résille pour les unes et la jute ignifugée increvable à 60° pour les autres.
Bon, on passe au rayon sous vêtements. Oui et bien là, ça va être le silence des mots, si vous le voulez bien.
La classe ou pas ?
Enfin, le rayon chaussures d’été. Et oui, les godasses, encore. Je pense qu’il doit y avoir un symposium destiné au musellement des petites filles. Oui oui, on muselle les petons, on les empêche de s’exprimer, on les enchaîne, on les maltraites. Outre qu’à prix équivalent, on trouve du plastique à la place du cuir (oui, mais il y a des jolis strass), sur une vingtaines de modèles pour moucheronnes de moins de 5 ans, je n’en ai trouvé que trois (vraiment !) pourvus de scratchs. Mais quoi, voulions nous donc que ces sinistres petites femelles puissent passer elles-même leurs sandales, au risque de les voir sortir quand ça leur chante ? Je gage que non, parce qu’être mignonne et briller de mille feux est de loin bien plus important. Et puis c’est bien, les sandalettes à bouclettes, c’est élégant et ça développe la motricité fine de maman.
Là encore, le problème ne réside pas dans la boucle elle même, c’est une méthode de fermeture solide et durable et il y en a aussi (parfois) chez les garçons. C’est encore et toujours, cette histoire de déséquilibre intense dans les offres filles-garçons. Surtout que là, il n’y a pas toute l’ambivalence des goûts et affinités qui entrent en jeux ; il y a un réel défaut de qualité sur les chaussures « pour fille », une surenchère de plastique brillant pour une résistance clairement déficitaire, pratiquement aucun choix alternatifs, une démarche axée sans ambiguïté sur le style plus que sur le confort des moucheronnes. Et surtout, il y a un désintérêt franc et assumé pour leur autonomie. Autonomie qui devient l’exception, et non la règle comme au rayon des p’tits palefreniers.
Et sinon, saviez-vous qu’initialement, j’étais partie pour vous parler débardeurs et maillots de bain ?
Ça m’apprendra à boire trop de café. A suivre donc, profitez bien du soleil* !
*C’est une blague.
Je suis vraiment vraiment choquée par ces messages sur les fringues des tous petits.
Le bon goût à l’état brut…