C’est une décision (cruciale ! !) que j’ai eu du mal à prendre mais voilà : je vais (un poil) parler de jeux vidéo sur Budum. Ca me gène un peu parce que j’ai le sentiment que ce loisir, cet art, cette activité ou quoi que ça puisse représenter pour chacun part coupable dès le départ. J’ai l’impression que rien ne l’excuse. Que les jeux les plus intéressants ne suffisent pas à compenser les modes de pensées et de comportements que proposent les autres. J’ai beaucoup joué et je joue encore de temps en temps, autant à de sombres merdes sur-friquées qu’à de grands jeux tout petits. Sans parler des jeux sur-friqués et grands en même temps.
Le gros jeu vidéo, c’est commercial, encore plus que le cinéma. C’est calibré pire qu’une stratégie de com qui joue sur les messages subliminaux et la distillation de comportements de consommation des gens et des choses (ouah, dis donc, je suis bonne pour un muscadet, Roger, vla mes coudes bien enfoncés dans le comptoir analytique de la vie la vraie telle qu’on la vie dans nos vie).
N’empêche, voilà, c’est un loisir coupable qui vous fait collectionner des cartes de coucheries, décapiter des gens qui vomissent du napalm, en tripoter d’autres à coup de QTE, et pire que tout, qui vous propose la guerre comme si vous y étiez.
En parallèle, vous pouvez aussi devenir grenouille asphyxiée, enfant fantôme égaré, cavalier errant, princesse qui ne l’est pas vraiment, héros de Lovecraft, fille contre père, loup calligraphe… à nous de choisir ce que l’on veut vivre et voir.
La liste des accusations est très longue et heureusement on en parle : univers masculin, femme- contexte, fashion pour les filles et gros flingues pour les garçons… beaucoup de gens abordent ces questions bien mieux que je ne pourrais le faire (même si j’en profiterai pour me défouler de manière totalement mesquine de temps à autres). Donc j’ai pensé vous proposer des choses positives. Ou qui au minimum proposent soit un regard plus ou moins réfléchi, soit une proposition intéressante concernant les femmes, les filles et leur image. Mais n’allez pas croire que c’est un moyen détourné pour défendre ce milieu . Non non, vraiment les gars/meufs, je vous assure, vous êtes coupables. Et nous, joueurs-euses, encore pire. En tout cas, comme ce sera évidemment et comme toujours très subjectif, je serai très probablement dans l’erreur.
Pour compenser la perte de temps que je viens de vous infliger, je vous propose la conférence d’Anita Sarkeesian, créatrice de Feminist frequency.
La seconde partie: